À l'Abidjannaise

Musique mandingue 



Nous vous transportons cette semaine dans un univers proche et loin. Loin de nos yeux mais proches de nos coeurs. Il s'agit ici de notre culture, celle qui coule dans nos veines, illumine nos âmes, définit notre être. Trop souvent reléguée au second plan, écrasée par le poids lamentable des mondanités, réalités quotidienne qui inhibent nos différences pourtant si riches et belles. 

Mon ethnie...
Cette identité qui aujourd'hui s'efface au profit d'une harmonisation des cultures et modes de vie,
celle qui semble être à la source de tous nos maux, nous africains.
Ils nous disent identité nationale! Comme si on avait notre mot à dire lorsqu'ils dessinaient les contours de celle-ci.
Loin de nous diviser, c'est celle là même qui nous permettra de mieux régner.
L'héritage colonial est aujourd'hui a balayer du revers de la main, 
avec autant de persuasion mais moins de haine que celle qui a permis à l'éclatement de nos identités pré-coloniales. 
Je ne m'éterniserai pas sur cette histoire accablante des colonisations européennes. Nous croyons important de savoir composé avec son passé. La responsabilité de notre patrimoine nous incombe, à tous, jeunes africains. À travers l'art, la musique, la littérature, entre autres, nous nous dressons en ambassadeur de nos traditions à travers le monde. 
Débutons cette épopée avec une artiste mandingue, Oumou sangaré, à la voix imposante et aux gestes gracieux. Toujours vêtue des plus grands boubous et bazins, elle met sa notoriété au service de la promotion de cette culture, qui autrefois réunit sous un seul et même empire, l'Empire mandingue, se subdivise entre plusieurs pays de l'Afrique de l'Ouest: Côte d'Ivoire, Mali, Guinée, Guinée-Bissau, Sénégal, Gambie,  Mauritanie et Burkina Faso notamment. 
Quelques photos de cette diva malienne, prise lors de son concert à Abidjan cet été. 



















With Love, xxx.





Les rebelles du Football

Lorsque le foot rencontre la politique

 

 

 

On continue en football cette semaine. Lors de notre séjour à Abidjan, nous avons eu l'occasion d'aller voir le match aller Côte d'Ivoire - Sénégal (8 septembre dernier), en vue des qualifications pour la Coupe d'Afrique 2013. En attendant le match retour qui se déroulera le 13 octobre prochain à Dakar, nous, les Éléphants de Côte d'Ivoire, avons une longueur d'avance. Le match s'est conclu avec un 4-2 à notre faveur. On ne change pas une équipe qui gagne. On vous présente alors les photos du match. Le football a ceci de solennel, de patriotique et de fraternel. C'est aujourd'hui, incontestablement, un des uniques moments où, ivoiriens de tous bords politiques, de toutes ethnies/origines/couleurs de peaux et de toutes religions, partagent l'espace de 90 min, un même sentiment en toute symbiose, en toute harmonie... dans la paix.  Le reportage d'Éric Cantona que nous partageons est également significatif de cet rencontre entre le football et la politique. Qui ne connait pas Didier Drogba? Celle ou celui qui répond par la négative mérite une pierre. Fierté nationale, icône de réussite, Didier est aussi représentatif de la Côte d'Ivoire que son Président de la République. Ses mots touchent, sensibilisent, résonnent. Et lorsque ses paroles vont dans le sens de la réconciliation, elles méritent une tribune de discussion et de partage. 




«C'est un homme de paix, de réconciliation. Puisque nous sommes sortis de la crise, nous sommes en réconciliation, on l'encourage pour qu'il puisse marque beaucoup de buts, pour que nous aussi on puisse vendre beaucoup de maillots, pour les ivoiriens! Nous sommes là a cause de Didier Drogba.»
Vendeur de maillot

«Ivoiriens, ivoiriennes, du nord et du sud, du centre à l'ouest. Vous avez vu, on vous a prouver aujourd'hui que toute la Côte d'Ivoire peut cohabiter, peut jouer ensemble pour un même objectif, se qualifier pour le mondial. Vous nous avez promis que cette fête allait rassembler le peuple. Aujourd'hui, on vous demande, on se met à genoux... pardonner. Déposer les armes.» 
Didier Drogba

«J'arrive à faire la part des choses entre la fierté d'être bété et l'importance d'être ivoiriens».
Didier Drogba


















































































 From Montréal with love.
xxx

Enfants prodiges

Lorsque le Football rencontre la politique





Lorsque la Côte d'Ivoire brulait de milles feux, les Éléphants brillaient de tous les feux.
Enfants prodiges, favoris des tournois, meilleurs équipes,
les compliments abondent pour cette sélection ivoirienne qui, 
vêtus des plus beaux manteaux de fourrure, symbolisent gloire, honneur et fierté.
Le pouls de nos coeurs se mêle au rythme de leurs pas.
«Ils veulent nous tuer»!  Ce sont les derniers cris des coeurs essouflés,
 qui déversent leur 
 trop-plein dans une équipe qui porte le poids de l'espoir de tout un  peuple.
Lorsque le pays va mal, il reste le football. Mais encore?
Trois Coupe d'Afrique, trois échecs. 
Comme si le sort s'acharnait sur notre pays. Un miracle, puis un mirage. 
Quoi qu'il en soit.
Comme de la poudre aux yeux, 
Chèques faramineux, cabriolets et tête d'affiche corrompent les coeurs de notre jeunesse qui 
troquent les bancs de l'école pour les terrains de foot. 
L'avenir des enfants prodiges est aux enchères.
À qui dénichera le plus talentueux?
Pendant ce temps, dans un pays ronger par la corruption et l'escroquerie,
les plus malhonnêtes engloutissent le peu de sous de maman,
qui à la sueur de son front accumulait son argent
pour faire partir son enfant prodige. 


















































From Montréal with Love.
xxx











Le Grand Marché D'Adjamé


Dans un bourgeonnement et un encombrement automobile incroyable, nous voilà a Adjamé.
Ce quartier chaud d'Abidjan nourri tous les plaisirs, mais également toutes les craintes.
Avoisinant notre City a nous, le Plateau, c'est surtout lui l'épicentre du commerce. Laissant a l'autre toute la tracasserie administrative et financière, c'est ici que nous retrouvons toute la finesse de marchander. 
Les femmes présentent sur leurs étals, le fruit de leur dur labeur. Tomates, Ignames, gombos, bananes, papayes, mangues... le sol ivoirien n'est certes pas avare. 
Adjamé est une commune cosmopolite, dans laquelle, les personnes, leurs produits et vivres en disent long sur leur pays d'origine. 
Consommons bio, consommons ivoirien. 
















































From Abidjan with Love
xxx. 






Abidjan, perle des lagunes

Part II


Au bout de la lagune ébrié... là où elle rencontre la mer, sans jamais s'y mêler. Là où ces deux eaux se croisent, s'entrechoquent, se confrontent. D'un côté la mer, l'océan atlantique, de l'autre la lagune. Leurs mouvements a contre courant l'un de l'autre forment une substance mousseuse blanche, en guise de ligne de démarcation. 



































From Abidjan with love.
xxx



Abidjan, perle des lagunes


De nuit comme de jour, elle encercle notre ville.
Au lever du soleil, douce et berceuse, elle nous réveille
chemin faisant vers nos préoccupations mondaines,
l'eau de sa source coule dans nos veines.

Au tombée de la nuit, dansante et scintillante,
elle valse au rythme des klaxons.
Reflet des lumières abidjannaises,
sa source sombre et opaque,
ternit par l'inconscience et la négligence humaine,
protège nos secrets, les uns glorieux, les autres morbides.

Mort silencieuse d'une perle qui, engloutit par son coquillage,
échappe des odeurs nauséabonde et accoste des déchets toxiques,
comme pour expier les pêchés d'une population
qui, par manque d'éducation,
proie privilégiée à la corruption
accepte la pollution
venue d'autres nations. 


On se rappellera encore longtemps de l'affaire probo Koala (2006), drame écologique, drame national. En déversant leurs déchets toxiques aux abords de la lagune, les navires européens versaient l'opprobre sur tout un peuple. Une vingtaine de morts et l'intoxication de dizaines de milliers de personnes. 
Un rien, un geste. Sauvons la lagune!

























Vive la Côte d'Ivoire! 



Abidjan est le plus doux au monde. Du moins, c'est dans cet état d'esprit que les vacanciers, «benguistes» comme on nous appelles tous, amorcent leur été. La vue des premiers cocotiers, à la sortie de l'aéroport Houphouët-Boigny, suffisent à nous redonner le sourire. Qu'est ce qui nous amènent de l'autre côté de l'océan? Bref, passons.
Aujourd'hui, comme chaque année à la même date, nous célébrons l'anniversaire de notre cher pays. Nous avons choisis de photographier deux symboles ivoiriens. La Place de la République, autrefois appelée Place Lapalud, est imprégnée des traces de notre histoire.  Manifestations, rassemblement et commémoration de l'indépendance, la Place de la République unit une société libre et éclairée.  Nous ne saurions faire les éloges de notre terre sans évoquer le prestigieux Hôtel Ivoire. Si a ses heures de gloire, il représentait la réussite ivoirienne, on l'a également vu sous des jours moins glorieux. Défraichis et dégradé, notre symbole national était à l'image d'une Côte d'ivoire affaiblie. Ne serait-ce plus qu'un mauvais rêve aujourd'hui?

























































From Abidjan with Love.
xxx






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